
L’UE réglemente davantage les paris sportifs en Allemagne
L’Allemagne est un pays qui a su s’imposer dans le monde du football.
Son palmarès impressionnant est reconnu par les amateurs du ballon rond. Citons entre autres exploits, les 4 victoires à la coupe du monde de la FIFA, sans oublier 4 médailles d’argent à ce même tournoi, et la médaille de bronze en 4 autres occasions.
Le foot est devenu une discipline sportive totalement ancrée dans la culture populaire allemande.
Tout naturellement, en bons amateurs de football et de sports en règle générale, les allemands apprécient les paris sportifs.
Une étude révèle que 49% des Allemands majeurs ont participé à une activité de jeu d’argent durant l’année 2017.
21% d’entre eux sont âgés de 26 à 40 ans et préfèrent les paris sportifs sur mobiles.
Jusqu’à présent, le marché du pari sportif était monopolisé par l’état. Oddset était encore tout récemment, l’organisme détenteur des droits exclusifs du secteur.
Cependant, un certain flou judiciaire planait, et dans la pratique les parieurs allemands pouvaient placer leurs mises chez des opérateurs étrangers. Cela même si aucun de ces opérateurs n’étaient détenteurs d’une licence dans le pays.
Les parieurs ainsi que les opérateurs se trouvant donc dans l’illégalité, ne faisaient pourtant jamais l’objet de poursuites judiciaires.
Il y’a quelques semaines, l’Union européenne a déclaré vouloir arrêter le monopole de l’état et ces usages illicites.
L’Allemagne a donc été sommée d’amender ses lois touchant au pari sportif.
Il s’agissait là d’un véritable challenge, les 16 états constituant le pays devant s’accorder sur les termes exacts de l’application de la loi.
Ce fut le cas courant du mois de mars, car les dirigeants des 16 Etats allemands ont en effet ratifié une loi actualisant la position officielle du pays vis-à-vis des paris, sportifs uniquement.
Les différents articles de la loi sont toujours en cours de validation par la Commission européenne. Toutefois, une ébauche de loi devrait entrer en application pendant 18 mois à compter du 1ier janvier 2019, après quoi elle serait remplacée par un ensemble plus complet de réglementations couvrant plusieurs types de jeux.
Cela signifie donc que le statu quo sera maintenu jusqu’au 30 juin 2021 ce qui octroie au gouvernement un répit supplémentaire dans la prise de décisions majeures concernant l’industrie.
L’approbation de l’Union européenne pourrait vraisemblablement être donnée suite à l’agrément des demandes de permis.
L’une des clauses mentionne notamment la possibilité qu’auront les opérateurs de déposer une licence.Les opérateurs ayant obtenu une licence seront soumis à certaines contraintes.
Parmi ces obligations, rappelons par exemple le paiement d’une commission de 5% ou encore l’interdiction de proposer le pari sur des évènements en cours (en anglais, in-play waggering).
Cela fait référence à un type de pari extrêmement dynamique, qui permet au joueur de placer sa mise en réaction au déroulement d’un match en direct.
Ce texte de loi mentionne également des interdictions quant aux pratiques des utilisateurs.
Ainsi, les parieurs sont limités dans le montant de leurs mises, qui seront plafonnées à 1 000 euros (1 137 dollars) par mois.
Cette loi apparait très restrictive mais a cependant été allégée sur certains points.Au départ, elle prévoyait notamment une disposition visant à limiter le marché national à seulement 20 licences.
Mais ce point-ci n’a pas été retenu lors de la ratification de la loi.
Le politicien allemand Hans-Jörn Arp a applaudi ce nouveau positionnement de l’Allemagne.
Arp considère en effet que cette loi va notamment permettra une meilleure protection des joueurs.