Les jeux sont faits pour Kazuo Okada

février 28, 2020

Kazuo Okada est un homme d’affaires âgé de 78 ans, milliardaire japonais et collectionneur d’Art.

Sa carrière comprend notamment un poste de cadre chez Wynn Resort.

Jusqu’en 2017, il a occupé la position de co-fondateur et président de l’opérateur de casino Universal Entertainment Corp.

L’entreprise ayant vu le jour en 1969 a commencé avec la location de jukebox, sous le nom de Universal Lease Co. Ltd. Et c’est en 1975 que l’activité de fabrication de machines à sous a nettement démarré.

Aujourd’hui, les valeurs et le message de l’entreprise sont « All in the name of fun », soit « Tout cela au nom de l’amusement » véhiculant l’idée que nous devons être portés par la notion de plaisir en toutes choses.

En 2017, Okada est destitué de son poste suite à des révélations de fraudes et de mauvaises gestions financières.

Peu de temps après, le groupe Universal engage un procès contre lui, et trois chefs d’accusations sont retenus contre lui :

  • Avoir effectué en 2015 un prêt à taux zéro pour une somme importante, des comptes de la filiale d’Universal, Tiger Resort Asia Limited, au bénéfice d’une tierce partie.

Il s’est avéré que le bénéficiaire était Okada lui-même, pour ses dépenses personnelles.

  • Avoir émis un chèque pour lui-même, encore une fois, d’un montant de plus de 2 millions d’euros des comptes de la filiale.
  • Avoir changé l’acte d’achat de terrain, afin que le bénéficiaire de ce terrain soit son entreprise personnelle Okada Holdings Korea Co. Ltd.

Okada Holdings est une entreprise fournissant des services liés à l’investissement financier.

Ces trois faits de fraude, représentent un détournement d’argent pour un montant total de 20 millions de dollars.

L’homme a passé les deux dernières années à clamer son innocence et prétend être victime d’une campagne de diffamation.

Il ne peut pas compter sur l’appui de sa famille, sa femme et ses enfants ont en effet donné leur accord pour son retrait du conseil d’administration de l’entreprise.

Un jugement a enfin été rendu suite au procès et Kazuo Okada a été reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés.

La court de Tokyo l’a condamné à rembourser Universal pour les dépenses engagées dans le procès, ainsi qu’au paiement des intérêts de 5% rétroactivement depuis décembre 2017.

Cette compensation correspond aux dommages subis par l’entreprise du fait de sa négligence dans le cadre de ses fonctions de membre du conseil d’administration lors de ses activités frauduleuses.

Le montant total que la court condamne Kazuo Okada à verser s’élève à 192 000 dollars.

Le rapport de la court indique que l’homme d’affaires japonais a grandement contribué au développement du groupe Universal mais les faits reprochés ne sauront être autorisés et devront de fait, être réprimandés.

La page internet de l’entreprise, dans un soucis de transparence, a publié le rapport complet des déroulements du procès et indique que tout nouveau développement sera communiqué en temps utiles.

Le président et directeur du groupe qui a pris place après la destitution de Kazuo Okada en 2017 est Jun Fujimoto, un japonais de 62 ans.

Au cours du procès, le nouveau directeur a déclaré « Selon moi, le président Okada est inapte à diriger une entreprise publique. Je suis certain de pouvoir apporter des preuves matérielles irréfutables. » Il n’a cependant pas confirmé le type de preuves qu’il affirme détenir.

Fujimoto occupait auparavant le poste de chargé de missions au sein du groupe.